Au cinéma, le film consacré à Gioacchino da Fiore, le moine qui a inspiré Dante et Michel-Ange.


Le 5 décembre sortira dans les salles de cinéma italiennes "Le moine qui vainquit l'apocalypse", le film réalisé par Jordan River consacré à la figure de Joachim Abbatis (Gioacchino da Fiore), moine et exégète ayant vécu au XIIe siècle.

Le 5 décembre sortira dans les salles de cinéma italiennes Il Monaco che vinse l’Apocalisse (Le moine qui a conquis l’Apocalypse), le film réalisé par Jordan River, produit et distribué par Delta Star Pictures avec le soutien du ministère de la culture, de la fondation Calabria Film Commission, de la région du Latium et de nombreuses autorités locales et nationales. Il est consacré à la figure de Joachim Abbatis (Gioacchino da Fiore), moine et exégète qui vécut au XIIe siècle. Le film entend se présenter comme une œuvre qui célèbre l’art visant à élever l’esprit.

Apprécié de son vivant et après sa mort comme un prophète, Dante Alighieri a inclus Joachim Abbatis dans sa Divine Comédie, le décrivant comme “doté d’un esprit prophétique”. Des découvertes récentes suggèrent que Dante s’est inspiré de Joachim da Fiore pour écrire son poème des Trois Royaumes. Dans le film dédié, des décors virtuels, des effets visuels numériques et des techniques innovantes de photogrammétrie donnent vie aux trois mondes de Dante.



Joachim, connu non seulement pour ses relations avec les souverains mais aussi avec les pontifes, était consulté pour ses révélations prophétiques. Pas moins de trois papes lui ont demandé d’écrire sur l’Apocalypse. Son influence s’est également étendue à des penseurs et artistes internationaux tels que Montaigne, Hegel, Joyce et même Michel-Ange, qui s’est inspiré de sa pensée figurative pour le Jugement dernier. Bien que Dante l’ait “canonisé” des siècles avant l’Église officielle, en le plaçant au Paradis (Canto XII, vv. 139-141), ses idées réformatrices sont souvent restées en marge et presque cachées pendant plus de 800 ans, parfois obscurcies par des accusations d’hérésie présumée. Après sa mort, des écrits anonymes ont également circulé pour tenter de déformer sa pensée. Le film aborde également cet aspect, rendant hommage à un personnage qui a profondément influencé la culture italienne. “Gioacchino, qui, même s’il écrivait en latin, est le premier penseur italien, c’est-à-dire qu’il inaugure la tradition de la culture et de la pensée italiennes qui va dans cette direction, et qui aura ensuite différentes traductions, avec Giambattista Vico, avec Benedetto Croce, etc...”, écrit le philosophe Andrea Tagliapietra, qui a collaboré en tant que consultant au scénario du film.

Une scène du film
Une scène du film
Une scène du film
Une scène du film

Pendant huit siècles, Joachim est resté une figure “frontière”, appréciée des intellectuels et même des non-croyants pour sa vision d’une Église plus spirituelle et moins matérialiste. Un tournant inattendu s’est produit le 27 juin 2024, lorsque le pape François, dans son message pour la Journée mondiale de la création, a cité Joachim de Fiore, reconnaissant son “idéal d’un esprit nouveau”.

La pensée spirituelle figurative de Joachim, défini comme un “penseur pictural”, reposait sur l’idée novatrice d’exprimer la pensée religieuse par des images et des dessins, afin de rendre le message accessible à tous, même à ceux qui ne savaient ni lire ni écrire. Le Liber Figurarum (Livre des figures), créé au XIIe siècle, est l’une de ses œuvres les plus importantes : un rare codex médiéval enluminé considéré comme le plus important recueil de pensée spirituelle figurative et symbolique du Moyen Âge. Seuls trois exemplaires bien conservés sont connus : le codex de Dresde, le codex de Reggio Emilia et le plus ancien, conservé à Oxford.

Même Dante, environ un siècle plus tard, s’est inspiré de l’abbé Florense. Dans le chant XXXIII du Paradiso, il décrit la table avec les cercles trinitaires de Joachim de Fiore, en écrivant : “Nella profonda e chiara sussistenza/ dell’alto Lume parvermi tre giri/ di tre colori e d’una contenenza;/ e l’uno da l’altro, come iri da iri,/ parea riflesso, e il terzo parea foco,/ che quinci e quindi igualmente si spiri”.

Le Liber Figurarum est un chef-d’œuvre de l’art pictural spirituel, avec des thèmes illustrés tels que le dragon à sept têtes et l’arbre de vie. Pour Joachim, la nature et l’environnement sont des outils essentiels au dialogue avec le divin.

Le film, qui sortira dans toute l’Italie le 5 décembre, jour de la Journée mondiale des sols instituée par les Nations unies, a pour but d’inviter à la réflexion sur le changement climatique et l’avenir de l’humanité.

Lien vers la bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=3u5tlukj9ps

Affiche du film
Affiche du film

Au cinéma, le film consacré à Gioacchino da Fiore, le moine qui a inspiré Dante et Michel-Ange.
Au cinéma, le film consacré à Gioacchino da Fiore, le moine qui a inspiré Dante et Michel-Ange.


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