Après avoir été présenté au 75e Festival de Cannes, L’Ombra di Goya, le docu-film réalisé par José Luis López-Linares, le réalisateur du film à succès Bosch. Le jardin des rêves, et écrit par Jean-Claude Carrière et Cristina Otero Roth.
López-Linares a choisi une équipe de douze spécialistes de toutes disciplines, dont Julian Schnabel, pour tenter de décrypter la riche œuvre de l’artiste espagnol, qui a su représenter les cauchemars, les obsessions et les fantômes des êtres humains, ainsi que les extraordinaires créatures fantastiques qui naissent de leurs esprits profanateurs.
Portraitiste exceptionnel, peintrecélèbre de la cour d’Espagne, narrateur aigu et observateur impitoyable des vices, des paradoxes humains et de l’hypocrisie moderne, Francisco José de Goya y Lucientes a réalisé des chefs-d’œuvre tels que le Colosse, la Maja vestida, la Maja desnuda, la Famille de Charles IV, Saturne dévorant ses enfants, ainsi que la célèbre série des Capricci, dans laquelle il a exploré les thèmes de la folie, de la sorcellerie et des cauchemars les plus inconscients.
Une recherche et un questionnement sur la destinée humaine qui représentent la figure la plus impressionnante et la plus puissante de Goya, depuis son enfance passée à Saragosse, où son envie de devenir artiste est apparue, jusqu’aux “pinturas negras” de la Quinta del Sordo, la maison des environs de Madrid dans laquelle il s’est retiré dans un isolement dramatique avant de se rendre à Bordeaux, où il est décédé en 1828. La fin du XVIIIe siècle n’a pas seulement marqué la fin d’un siècle, mais aussi une transition cruciale entre l’ancien et le nouveau, entre les anciennes obsessions et les nouveaux fantômes indomptés. Après la Révolution française, les graines du changement politique et social ont été irrémédiablement semées et l’Europe ne sera plus jamais la même. C’est dans ce contexte qu’évolue le peintre espagnol profanateur, dont l’imagerie et les créatures fantastiques sont dominées par les thèmes de la révolution, du carnaval et de la révolte contre l’ordre préétabli. Avec une capacité particulière à explorer des mondes à l’envers dans lesquels toutes les hiérarchies sont renversées: celles entre les serviteurs et les maîtres, entre les hommes et les animaux, entre les hommes et les femmes.
Pour explorer les infinies facettes de l’artiste, parmi les experts choisis par le réalisateur figure Jean-Claude Carrière (1931-2021), ami et collaborateur historique de Luis Buñuel, scénariste, écrivain, acteur et réalisateur, que López-Linares a eu la chance de filmer un an avant sa mort, sur les traces de Goya. Au fil de la narration, chacun des interviewés éclaire à sa manière un artiste d’une incroyable richesse expressive (un oto-rhino-laryngologiste, par exemple, s’essaie à tracer dans les tableaux les conséquences de la surdité du peintre), réunissant les pièces d’un parcours qui explore les relations entre culture et émotions, cinéma et peinture.
L’Ombra di Goya réussit à faire la jonction entre des œuvres de différentes périodes avec lesquelles l’artiste démasque les vices et les hypocrisies de son époque, le tout interconnecté par les réflexions de Jean-Claude Carrière, qui ne manque pas d’identifier les liens artistiques entre le peintre et le réalisateur d’Un chien andalou, qui ont en commun une origine aragonaise, la surdité et une prédilection pour les récits surréalistes.
“Nous nous sommes promenés dans les lieux où Goya a vécu et peint. Jean-Claude Carrière nous a fait part de ses réflexions sur ce que lui inspiraient ces espaces, ces œuvres et l’atmosphère qui régnait dans ces lieux. Sa connaissance du sujet était encyclopédique et ses réflexions vivantes (...)”, a déclaré López-Linares. En tant que cinéaste, j’agis comme un archéologue sensible, un passant qui offre des idées, des émotions cachées derrière chaque découverte. J’aime à penser que je fais aussi des films pour les morts, pour mes parents et mes amis, pour Chesterton et Miguel de Cervantes, pour mon arrière-grand-père Alfredo qui s’est battu et est mort à Cienfuegos, pour Goya bien sûr et pour Jean-Claude Carrière. J’espère que de là où il est, il aimera ce film. Je voulais que le spectateur perçoive le plus fidèlement possible ce que la surdité de Goya a changé dans sa vie et dans son art (...). Notre approche a été d’essayer de creuser un trou dans les peintures noires de Goya pour voir ce qu’il y avait derrière".
L’ombre de Goya est produit par Mondex Films, Zampa Audiovisual, López Li Films, Fado Filmes, Milonga Productions et fait partie de l’initiative La Grande Arte al Cinema, un projet original et exclusif de Nexo Digital.
Pour 2023, La Grande Arte al Cinema est distribuée exclusivement en Italie par Nexo Digital avec les partenaires médias Radio Capital, Sky Arte, MYmovies.it et en collaboration avec Abbonamento Musei.
A venir au cinéma L'ombre de Goya, le docu-film consacré au célèbre artiste espagnol |
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