Un Toscan du Nord : continuer à redécouvrir Raffaello Gambogi. A quoi ressemble l'exposition de Livourne


Compte rendu de l'exposition "Raffaello Gambogi. Art as Revelation", organisée par Giovanna Bacci di Capaci (Livourne, Museo Civico Giovanni Fattori, du 18 novembre 2023 au 25 février 2024).

Détruit par la maladie et la douleur, rebelle dans son attitude, détaché du monde et de la vie quotidienne, un artiste du plus grand génie vaincu par la vie. Le 8 février 1943, Raffaello Gambogi quitte le monde : seul, pauvre, désespéré, dévasté par l’alcool et une existence peu réjouissante. Pendant une vingtaine d’années, il a oublié tout le monde, et tout le monde l’a oublié. Dans le cercle des post-macchiaioli, qui s’est formé dans le sillage de la leçon de Giovanni Fattori, Raffaello Gambogi est peut-être le moins simple, et aussi le plus malheureux. Et dire que, alors qu’il n’était qu’un jeune homme de vingt-trois ans, il avait reçu deux excellents appuis , comme on dirait aujourd’hui : celui de son maître Fattori (même si des années plus tard il changera d’avis), qui avait été son professeur après qu’Angelo Tommasi l’eut initié à l’art, et celui de Telemaco Signorini. En 1897, l’année précédente, Gambogi avait participé à la Fête de l’Art et des Fleurs, une grande kermesse qui offrait aux artistes la possibilité d’exposer leurs œuvres dans le cadre d’une exposition internationale, en présentant Il riposo delle gabbrigiane, l’une de ses plus belles toiles, et en obtenant un consensus et une appréciation. Puis, au risque de tomber dans le cliché, une vie digne d’être racontée dans un film a commencé pour lui.

D’abord, la rencontre avec la peintre finlandaise Elin Danielson, de treize ans son aînée : tous deux tombent amoureux, se marient, travaillent ensemble, expérimentent, s’ouvrent l’un à l’autre dans une sorte de symbiose qui changera radicalement leur peinture. Ensuite, les difficultés de concilier l’art avec les nécessités pratiques de l’existence : la vente devient difficile, une crise conjugale s’ensuit, Raphaël et Elin partent en Finlande pour tenter de se retrouver, ils y parviennent peut-être, mais l’idylle est de courte durée, car déjà dans les bois du nord apparaissent les premiers signes d’un malaise psychique qui, plus tard, à leur retour en Italie, se traduira par une grave maladie. Peut-être une forme grave de dépression, qui oblige Raffaello Gambogi à être admis à l’asile de Volterra. Elin doit s’occuper de son mari et assumer toutes les tâches de la vie quotidienne, elle cesse presque de peindre. Puis, sa mort en 1919 est le coup fatal pour Raphaël : il continuera à produire, écrivant même des pages très originales, mais plus comme avant, et surtout presque isolé, enfermé dans son chagrin. C’est ce que raconte l’exposition Raffaello Gambogi. L’art comme révélation, organisée par Giovanna Bacci di Capaci, que le musée civique Giovanni Fattori de Livourne accueille jusqu’au 25 février.



Ce n’est pas la première fois que la production de Gambogi fait l’objet d’une exposition dédiée : en 2017, l’exposition Raffaello Gambogi. Il tempo dell’impressionismo, sous le commissariat de Francesca Cagianelli à la Pinacoteca Comuanle di Collesalvetti. Une quarantaine d’œuvres pour reconstruire un profil complet de Raffaello Gambogi : celui d’un artiste né Macchiaiolo, peignant des œuvres qui regardent Fattori, après quoi il s’est transformé en un impressionniste gracieux qui a enveloppé ses peintures d’une lumière nordique laconique, et a terminé sa carrière avec des peintures tranchantes, gestuelles, violentes, originales, qui anticipent presque les recherches de l’après-guerre. L’exposition installée sur le piano nobile de la Villa Mimbelli, où se trouve le Musée civique Fattori, permet d’apprécier le même parcours.

Mise en place de l'exposition Raffaello Gambogi. L'art comme révélation
Plan de l’exposition Raffaello Gambogi. L’art comme révélation
Mise en place de l'exposition Raffaello Gambogi. L'art comme révélation
Plans de l’exposition Raffaello Gambogi.
L’
art comme
révélation
Mise en place de l'exposition Raffaello Gambogi. L'art comme révélation
Préparation de l’exposition Raffaello Gambogi.
L’
art
comme révélation

Gambogi, écrit le commissaire Bacci di Capaci, se révèle d’abord “particulièrement intéressé par la figure humaine, qui est l’heureux protagoniste de nombre de ses premières peintures”. Ce sont celles que l’on peut voir dans la première salle de l’exposition : Le fascinaie in Tombolo, avec son contre-jour écrasant sur un coucher de soleil flamboyant, révèle déjà une personnalité très originale, qui développe la leçon du maître Angelo Tommasi dans une direction qui semble déjà anticiper les orientations que la peinture toscane prendra vers la fin du siècle dans le sillage de Nomellini et de Grubicy, tandis que le Ritratto della madre (Portrait de sa mère) de 1893, qui suit, marque un retour momentané à une peinture de taches plus traditionnelle, plus proche des maîtres de Tommasi. Il en va de même pour Cour à Banditella qui, malgré l’humilité de son sujet, un poulailler avec des poules au premier plan, prend une tonalité presque lyrique grâce aux lueurs à l’horizon, et fait preuve d’une grande qualité de composition.Les gerbes à l’arrière-plan donnent du mouvement à la scène et incitent l’œil à quitter les poules quelques instants pour scruter le paysage au loin. La Sosta suivante, également connue sous le nom de Riposo dei campi, fait plutôt référence à la saison où Gambogi commence à se montrer, littéralement, en participant à des expositions : l’intonation est similaire à celle de Il riposo delle gabbrigiane, avec un paysan qui est représenté dans un moment d’immobilité, dans un tableau qui laisse entrevoir le Gambogi des années ultérieures. C’est-à-dire un peintre qui manifestera une veine naturaliste qui commencera progressivement à s’éloigner de la leçon des maîtres pour s’orienter vers un impressionnisme délicat, et surtout un intérêt pour la lumière qui deviendra, au tournant du XIXe et du XXe siècle, l’élément prépondérant de sa recherche. On en voit déjà les signes dans ce tableau : la figure du paysan à contre-jour, les rayons du soleil qui frappent son dos et font briller son dos blanc, les fines modulations du profil des montagnes, les champs blonds sur les pentes des collines qui se détachent dans la chaleur de la lumière d’été.

C’est avec l’“impressionniste” Gambogi que l’on se familiarise dans la salle voisine, où ont été disposées un certain nombre de peintures qui sont le fruit d’échanges fructueux avec son épouse Elin Danielson. C’est elle qui fait entrer la lumière froide et délicate de l’Europe du Nord dans la peinture de Raphaël, faisant de son mari un post-impressionniste original qui voit le paysage de la côte de Livourne avec les yeux de sa femme, avec les yeux d’une Finlandaise. Tous deux, pour reprendre une image efficace de Francesca Cagianelli, “ont dû constituer un phénomène plutôt anormal” au sein du groupe de peintres qui fréquentaient la Torre del Lago de Puccini (Plinio Nomellini, Giorgio Kienerk, Ferruccio Pagni, et quelques autres), en raison de leur manière qui mêlait “innovation impressionniste” et “obsession”.Innovation impressionniste“ et ”obsession nordique" dirigées vers l’école de Skagen (et en particulier vers Peder Severin Krøyer), qu’Elin devait bien connaître. Des tableaux comme Pini sul mare (Pins au bord de la mer) et Pescatorello ad Antignano (Petit pêcheur à Antignano), tous deux du début du XXe siècle, ou plus tard Ore calde (Heures chaudes ) de 1916, un tableau d’été d’une baignade sur la côte d’Antignano, un lieu aimé plus que tout autre : une femme nue marche vers la mer, entre les rochers, l’horizon se perdant dans la lumière blanche du soleil. Les tableaux du début du XXe siècle, en revanche, sont plus clairs, rappelant la lumière cristalline des peintres danois qu’ils ont rencontrés grâce à Elin, peut-être par le biais de revues, ou directement, soit à Paris en 1900, lorsque l’artiste séjournait en France pour rejoindre sa femme qui participait à l’Exposition universelle de cette année-là, soit en Finlande l’année suivante, pour leur premier séjour dans le pays natal d’Elin. Ils se sont rencontrés vers 1895 : elle était venue étudier en Italie, ils ont tout de suite sympathisé et, en 1898, la décision de se marier a été prise. Nous sommes tous les deux heureux et satisfaits, et nous faisons des milliers de projets pour notre vie future", écrit Elin à un couple d’amis en Finlande peu de temps avant le mariage.

Raffaello Gambogi, Portrait de sa mère (1893 ; huile sur toile, 30 x 40 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi, Portrait de sa mère (1893 ; huile sur toile, 30 x 40 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi, Cour à Banditella (vers 1895 ; huile sur toile, 51 x 64 cm ; collection privée) Raffaello Gambogi,
Cour à Banditella (vers 1895 ; huile sur toile, 51 x 64 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi, Pins au bord de la mer (1900-1905 ; huile sur panneau, 33,2 x 41 cm ; collection privée) Raffaello Gambogi
, Pins au bord de la mer (1900-1905 ; huile sur panneau, 33,2 x 41 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi, Il villino Benvenuti (1900-1905 ; huile sur toile, 53 x 42 cm ; collection privée) Raffaello Gambogi
, Il villino Benvenuti (1900-1905 ; huile sur toile, 53 x 42 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi et Elin Danielson, Rencontres (1901 ; huile sur toile, 83 x 60 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi et Elin Danielson, Rencontres (1901 ; huile sur toile, 83 x 60 cm ; collection privée)

Une salle de la Villa Mimbelli était également réservée aux œuvres d’Elin : un encart utile pour permettre une comparaison avec son mari et apprécier les résultats des échanges fructueux qui ont eu lieu entre les deux grands artistes, qui ont peint ensemble : Il est curieux de voir un tableau de Raphaël, Il villino Benvenuti, représentant la maison de Benvenuto Benvenuti dans laquelle Elin et lui ont vécu quelque temps, et l’Antignano alto de sa femme, qui n’est autre que la même rue peinte par son mari, mais vue du côté opposé, comme si elle avait peint devant lui. Tout aussi intéressante est l’œuvre Incontri (Rencontres), datée de 1901, où les signatures de Raphaël et d’Elin apparaissent ensemble, probablement parce qu’ils ont travaillé ensemble sur ce tableau représentant trois femmes, trois amies, prises dans un moment de bonheur face à la mer de Livourne. La visite se poursuit dans la salle consacrée au séjour de Raffaello Gambogi à Volterra : pendant la période de son hospitalisation, l’art seul a réussi à donner à Raffaello quelques moments de gaieté, quelques moments de légèreté, l’art seul semblait avoir un effet bénéfique sur lui. Elin en était consciente, d’autant plus que le directeur du frenocomio, le docteur Luigi Scabia, voyait dans la peinture une sorte d’antidote au malaise psychique dont souffrait l’artiste : Elin le suivait donc, le laissant peindre en paix, au prix d’un abandon presque total de l’art pour s’occuper des tâches quotidiennes, ainsi que de son mari. En regardant les peintures de Volterra, on n’a presque pas l’impression d’avoir affaire à un artiste qui ressent un profond malaise : au contraire, les œuvres de Volterra poursuivent la recherche sereine et détendue que l’artiste a menée sur le front de mer de Livourne, montrant une ville rayonnante, avec la pleine lumière du jour investissant les monuments antiques. Ce sont les églises et les édifices du centre historique qui attirent l’attention de Gambogi : avec peu de place pour la figure humaine, l’artiste trouve des éclairs de bonheur s’il a l’occasion de se concentrer sur le paysage. Ici, la recherche de Gambogi, écrit Francesca Cagianelli, “semble aller dans le sens d’une amplification émotionnelle de la vue, entre état d’esprit paysager, folklore urbain et souvenirs architecturaux, où tant certains prodiges lumineux surprenants qu’une gamme chromatique de plus en plus évocatrice agissent comme des catalyseurs lyriques, dans des termes qui ne sont pas sans rappeler la figure humaine”. évocatrice, en des termes qui ne sont pas sans rappeler les impressions conçues par Francesco Gioli sur la vague d’une sorte d’intuition musicale, dont Matilde Bartolommei Gioli saisira plus tard “le caractère du fragment en accord avec la sensation de la couleur” : séduction musicale dirait Baudelaire", au point de juger son Marché à Volterra non pas comme une simple “illustration du lieu, mais comme le résultat d’impressions assimilées”". En revanche, lorsque des êtres humains entrent dans son tableau, le ton change : l’un des chefs-d’œuvre de Gambogi, Fra le pazze (Parmi les folles), une représentation monumentale de six mètres de large des pensionnaires de l’asile de la ville toscane, date de l’époque de Volterra. Malheureusement, elle a été démontée à une époque indéterminée et n’est aujourd’hui connue dans son intégralité que par d’anciennes photographies en noir et blanc (une reproduction grandeur nature a été installée dans la salle Volterra vedute (vues) de l’exposition). Seule une partie subsiste aujourd’hui, celle du centre, conservée au Turku Art Museum en Finlande, qui représente une femme au regard perdu dans le vide, prise en charge par un compagnon qui la regarde avec un certain détachement en la tenant par le bras lors d’une promenade dans la cour à une heure aérée. Présentée à l’Exposition nationale d’art de Milan en 1906, l’œuvre fait sensation, mais compte tenu de son thème et surtout de ses dimensions, elle ne trouve pas d’acquéreur, pas même parmi les institutions publiques, les seules qui auraient peut-être pu acheter un tableau de telles proportions. L’année suivante, Elin envoya l’œuvre en Finlande dans l’espoir de la vendre dans son pays d’origine, mais sans succès : l’œuvre fut donc perdue jusqu’à la découverte récente de la partie centrale. Il est probable que, pour faciliter la vente d’une œuvre aussi gigantesque, la décision ait été prise de la démembrer.

La conclusion, dans la dernière salle, concerne les œuvres peintes par Raphael Gambogi après la mort d’Elin d’une pneumonie en 1919. Même pendant la période de dépression et d’hospitalisation à Volterra, l’artiste n’avait pas cessé de voir ses amis : après la mort de sa femme, cependant, tout change. Raphaël s’enferme dans un isolement de plus en plus morose (même si les expositions ne manquent pas, et certaines sont même importantes), et sa peinture souffre de ses tourments, même si la page que l’artiste écrit dans les dernières années de sa vie marque l’un des sommets les plus originaux de sa carrière, comme en témoignent des tableaux tels que Costa livornese, Via della Bassata ou Giardini all’Ardenza, tous exécutés entre les années 1920 et 1930. Cette partie de la carrière de Gambogi mérite un nouvel éclairage critique. Les vues se décomposent ici en taches grossières et indéfinies, qui deviennent de plus en plus incertaines au fil des années. La recherche d’un effet de lumière n’est pas absente, comme dans Giardini all’Ardenza, où le soleil filtre à travers les branches, produisant des taches lumineuses sur le sol, sous les pins. La peinture de ces années-là, en revanche, est résolument instinctive, gestuelle ; on a l’impression que Raphaël peint sous l’impulsion, en attaquant la surface du tableau, parfois même en la griffant, comme dans Via della Bassata, où l’on peut voir, sur le feuillage des arbres, les incisions caractéristiques de l’éclair qui sillonnent, horizontalement et en diagonale, les taches de couleur avec lesquelles l’artiste donne forme aux éléments de la vue. Mais le sens de la lumière n’est pas en reste : il suffit de s’attarder sur la façade du bâtiment pour s’en rendre compte. Il s’agit d’un art d’une grande originalité qui, d’une certaine manière, anticipe, bien sûr inconsciemment, la peinture des années 1950 et 1960. C’est le produit d’un homme accablé par le malheur. Un homme qui n’avait rien d’autre que son art.

Raffaello Gambogi, Le marché de Volterra (1907 ; huile sur toile, 52 x 72 cm ; Volterra, Fondazione Cassa di Risparmio di Volterra)
Raffaello Gambogi, Le marché de Volterra (1907 ; huile sur toile, 52 x 72 cm ; Volterra, Fondazione Cassa di Risparmio di Volterra)
Raffaello Gambogi, Heures chaudes (1916 ; huile sur toile, 72 x 124 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi, Heures chaudes (1916 ; huile sur toile, 72 x 124 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi, Côte de Leghorn (vers 1925 ; huile sur panneau, 36 x 73 cm ; collection privée) Raffaello Gambogi
, Côte de Leghorn (vers 1925 ; huile sur panneau, 36 x 73 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi, Via della Bassata (vers 1920 ; huile sur carton, 45 x 34,5 cm ; Livourne, Museo Civico Giovanni Fattori) Raffaello Gambogi,
Via della Bassata (vers 1920 ; huile sur carton, 45 x 34,5 cm ; Leghorn, Museo Civico Giovanni Fattori)
Raffaello Gambogi, Jardins d'Ardenza (1930-1940 ; huile sur panneau, 33 x 50 cm ; collection privée)
Raffaello Gambogi, Jardins d’Ardenza (1930-1940 ; huile sur panneau, 33 x 50 cm ; collection privée)

Ceux qui ne s’arrêtent pas à l’exposition et décident de visiter l’ensemble du musée Fattori peuvent monter d’un étage pour admirer l’œuvre la plus célèbre de Raffaello Gambogi, qui fait partie de la collection permanente de l’institut.Cette œuvre, qui date d’environ 1894, compte parmi les plus importantes et les meilleures de celles qui racontent le drame des émigrants italiens qui, à la fin du XIXe siècle, ont quitté le pays pour s’embarquer pour l’Amérique, souvent à partir de Livourne : des adieux comme ceux que l’artiste saisit sur sa toile, en concentrant son attention sur quelques familles qui se disent au revoir (contrairement à Angiolo Tommasi qui, quelques années plus tard, fournira une image moins sentimentale et plus cronachiste, pourrions-nous dire). cronachiste, dirons-nous, du départ des migrants du port de Livourne), offrant au spectateur une lecture élégiaque et mélancolique de l’émigration, s’attardant également sur les valises, tant de valises, qui deviennent le symbole du bagage d’espoirs que les migrants emportent avec eux sur le Nouveau Continent. La visite de cette œuvre permettra de dresser un profil encore plus complet de Gambogi, qui se présente donc au public avec une exposition de grand intérêt, capable de poursuivre la redécouverte de l’artiste commencée il y a sept ans avec l’exposition Collesalvetti, la première exposition anthologique jamais consacrée au peintre de Leghorn, par rapport à laquelle l’exposition actuelle est plus petite, tout en offrant une image plus complète de l’artiste.L’exposition actuelle est plus petite, tout en conservant la même présentation et en manquant certaines œuvres importantes qui étaient présentes dans l’exposition de 2017 (par exemple le Cacciatore, dont la nouvelle exposition présente une reproduction grandeur nature, ou La mattina del giorno di festa (La matinée du jour de fête ), qui est cependant décrite de manière adéquate dans le catalogue).

Il s’agit donc d’un portrait plus complet de l’artiste, peint en suivant l’itinéraire complet de sa vie et de sa carrière, dans les salles d’un musée dont la visite permet d’approfondir le contexte dans lequel l’art de Raphaël Gambogi s’est développé. Telles sont les expositions que l’on attend à Livourne. Un hommage utile à l’occasion du 80e anniversaire de la mort de ce “peintre émotif et empathique” et de cet “homme hypersensible et agité”, comme le définissait Giovanna Bacci di Capaci, qui a écrit l’un des chapitres les plus significatifs de l’art de son temps.


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