Le graveur bohémien Wenceslaus Hollar (Václav Hollar ; Prague, 1607 - Londres, 1677) a vingt-neuf ans lorsque, en 1636 à Cologne, il a l’occasion de rencontrer l’un des hommes les plus riches et les plus influents d’Angleterre, le diplomate Thomas Howard, 21e comte d’Arundel (Finchingfield, 1585 - Padoue, 1646): le noble est en Allemagne pour le compte du roi Charles Ier, et le but du voyage est de convaincre l’empereur Ferdinand II d’accorder l’électorat du Palatinat à Charles Louis Wittelsbach, neveu du souverain d’Angleterre (il est le fils de sa sœur Elizabeth Stuart et de Frédéric V du Palatinat, exilé depuis 1622, et après sa mort en 1632, la diplomatie anglaise a tenté par tous les moyens de faire revenir la famille à la tête de l’électorat). Cette mission a été jugée infructueuse avant même d’avoir pu commencer: Lord Arundel a néanmoins accepté la mission, sachant qu’en voyageant entre la Hollande et l’Allemagne, il aurait de nombreuses occasions d’accroître sa collection d’art, déjà très vaste. C’est au cours de ce voyage que Lord Arundel rencontra Hollar: le diplomate avait non seulement besoin de faire de nouvelles acquisitions, mais il envisageait depuis un certain temps de publier sa collection et devait trouver de bons graveurs capables de reproduire les objets de sa collection. Parmi ces objets figurait, selon le récit de l’ambassadeur du pape Gregorio Panzani, invité par Lord Arundel à Londres en 1637 (on fêtait alors le retour du comte de sa mission en Allemagne), un grand livre contenant un nombre indéterminé de dessins de Léonard de Vinci (Vinci, 1452 - Amboise, 1519). Nous ne savons pas comment les dessins de Léonard sont entrés en possession de Lord Arundel: ils sont probablement arrivés en Angleterre via l’Espagne, au XVIe siècle, lorsque le sculpteur Pompeo Leoni (Milan, 1533 - Madrid, 1608) a acheté de nombreux dessins de Léonard au fils de Francesco Melzi, l’élève de Léonard qui avait hérité des feuilles directement du maître. Nous savons que Lord Arundel, en mission en Espagne, a négocié l’achat de livres, mais nous n’avons pas d’informations plus précises. Cependant, il est probable que les ouvrages que le comte s’est procurés en Espagne comprenaient des dessins de Léonard (et il est également probable qu’ils ont été achetés à des moments différents).
La rencontre entre Hollar et Lord Arundel fut décisive pour le jeune graveur, et il n’est pas exagéré d’affirmer qu’elle changea sa vie: Hollar décida de s’installer à Londres, s’installa pendant de nombreuses années dans la résidence de Lord Arundel et, même après la mort du noble, ne quitta pas le Royaume-Uni et y passa presque le reste de sa vie (il ne quitta l’Angleterre que pendant la guerre civile): le Bohémien, selon les biographies, bien que des preuves certaines manquent, rejoignit les forces royalistes mais, après le siège de Basing House, fut capturé et emprisonné, puis parvint à s’échapper de prison et à se réfugier à Aversa, où Lady Arundel s’était déjà réfugiée et où Hollar resta pendant huit ans avant de retourner à Londres). Pendant plusieurs numéros, au moins jusqu’en 1666 (donc aussi après la mort du comte), Hollar reproduit sans relâche les dessins de Léonard de la collection Arundel. La plupart des gravures résultant du travail de Hollar sont aujourd’hui conservées à la Bibliothèque royale de Windsor, en Angleterre, mais trente et une d’entre elles ont été achetées dans les années 1950 par Carlo Pedretti (Casalecchio di Reno, 1928 - Lamporecchio, 2018), éminent historien de l’art et spécialiste de Léonard, qui avait toujours été conscient de la valeur des gravures de Hollar dans la diffusion des idées de Léonard au XVIIe siècle. La quasi-totalité des gravures rassemblées par Pedretti sont cette année au centre de la première exposition de la Fondation Rossana et Carlo Pedretti, un événement de grande importance non seulement parce qu’il inaugure, au cœur de la Toscane et précisément dans la ville de Vinci où naquit le génie, un nouvel espace dédié à des études approfondies et à des expositions de qualité, mais aussi parce que l’exposition elle-même(Léonard dessiné par Hollar en est le titre bref mais exhaustif) est un rendez-vous de haut niveau, à l’occasion du 500e anniversaire de la mort de Léonard.
Tout d’abord, il s’agit de la première exposition en Italie consacrée à la figure de Wenceslaus Hollar. Ensuite, il s’agit d’une exposition qui permet d’aborder la pensée et la vision du monde de Léonard par le biais d’un artiste qui a joué un rôle important dans la diffusion des idées de Gérard (et par conséquent, nous avons également la possibilité de comprendre ce qui a motivé Hollar, comment le graveur bohémien a abordé les œuvres de Léonard et comment il a choisi les sujets à reproduire: il convient de noter que les copies de Hollar n’étaient pas tout à fait fidèles aux originaux). Et encore une fois, c’est une occasion qui met en valeur l’héritage laissé par le génie toscan et l’artiste qui s’en est emparé. Dans les deux salles de l’exposition à Vinci, les planches de Hollar sont confrontées aux reproductions des feuilles de Léonard dont elles sont extraites, mais il y a aussi des originaux: en particulier, deux dessins à la plume de Léonard proviennent de la Biblioteca Ambrosiana, tandis que deux feuilles de Francesco Melzi (Milan, 1491 - Vaprio d’Adda, 1568) sont en provenance de l’Université de Californie à Los Angeles.
Image de l’exposition Leonardo dessinée par Hollar |
Image de l’exposition Léonard dessiné par Hollar |
Image de l’exposition Léonarddessiné par Hollar |
Image de l’exposition Léonarddessiné par Hollar |
L’ouverture de l’exposition est cependant confiée à une gravure dont l’original de Léonard n’a pas encore été retrouvé: il s’agit du Couple mal ajusté, daté de 1646, qui, selon Hollar, est une invention de Léonard. Ce dessin grotesque représente un couple composé d’un jeune homme intéressé et d’une vieille femme tenant à la main un sac de pièces d’or (la composition a eu une certaine fortune: en peinture, elle a été reprise par Quentin Metsys pour un tableau, connu sous le nom de Fiançailles grotesques, aujourd’hui conservé à São Paulo, au Brésil, et une estampe de John Overton est également exposée à Vinci, qui comprend quelques vers expliquant la signification du sujet), introduit le thème des juxtapositions qui est souvent présent chez Léonard et revient dans plusieurs feuilles, comme celle qui se trouve à la base des Cinq têtes grotesques gravées par Hollar en 1646: au centre de la composition se trouve ce qui semble être un empereur romain couronné de laurier, entouré de quatre personnages bizarres aux attitudes excentriques, qui semblent presque se moquer de lui. Dans des folios similaires, Pedretti a relevé la propension typique de Léonard à s’intéresser aux “faits de coutume et même de politique qui pourraient se prêter à des représentations allégoriques”, ce qui trouverait une justification dans une note où l’artiste de Vinci écrit que la manière de décrire une figure peut être un moyen de faire ressortir la nature des sujets représentés. Ainsi, la pratique combinatoire de Léonard associe souvent des profils de jeunes gens aux traits presque apolliniens à des visages de vieillards creusés ou déformés: dans la gravure 15 de la Fondation Pedretti, Hollar combine quatre profils provenant d’autant de folios de Léonard (tous conservés à Windsor), mais conserve l’intention de Léonard de comparer (comme dans le folio 12276r de Windsor) des personnages de natures extrêmement différentes. Le résultat est une juxtaposition iconique entre un type idéal de beauté et une exaspération chargée, non seulement pour étudier la décomposition physique qu’un corps subit au cours de la vie (il faut rappeler que les dessins grotesques étaient aussi un reflet de l’expérimentalisme de Léonard) ou, si nous considérons la juxtaposition comme un dispositif allégorique, pour marquer les caractères opposés de la nature humaine, mais aussi pour pratiquer la variété d’inventions que Léonard considérait comme fondamentales dans la pratique de l’artiste.
Ce sont des figurations qui mènent ensuite au grotesque, que Léonard a pratiqué en grande partie pendant son séjour en Lombardie: La conservatrice Annalisa Perissa Torrini émet l’hypothèse que Léonard a également été poussé vers la résolution d’inventer de telles figures difformes, souvent à la limite du monstrueux, par un goût pour un humour cru et grossier typique du milieu des Sforza, l’intérêt des artistes lombards pour le vernaculaire et le populaire, et les dispositifs décoratifs des églises gothiques du Nord. Mais on ne peut pas non plus négliger le substrat toscan, habitué aux plaisanteries, aux traits d’esprit et aux paroles plaisantes (et au XVe siècle, en Toscane, la production de poèmes burlesques était florissante), dans lequel l’artiste a été formé. Cependant, les plaisanteries de Léonard n’étaient pas des plaisanteries pour elles-mêmes. Elles étaient, au contraire, une émanation directe de ses idées sur le rôle de l’artiste, sur la variété des choses dans le monde, sur les contradictions de l’être humain: “si le peintre veut voir des beautés qui l’enchantent”, écrit Léonard dans son Libro di Pittura, “il est seigneur de les engendrer, et s’il veut voir des choses monstrueuses qui font peur, ou qui sont drôles et risibles, ou vraiment compatissantes, il en est le seigneur et le dieu”. L’importance du grotesque dans l’activité cognitive de Léonard est bien expliquée par l’érudite Sara Taglialagamba dans son essai de catalogue consacré précisément à ce sujet: le grotesque, qui dans les œuvres de l’artiste de Vinci est configuré comme le contraire de l’équilibre et de l’harmonie, mais pas pour s’opposer à la beauté, plutôt pour expliquer son contraire, a le caractère d’une “extraordinaire nouveauté”, écrit Taglialagamba, “en contraste frappant avec la recherche spasmodique de la codification de la beauté et de la perfection harmonique incarnée par l’homo in circulis”, et est également un signe clair de son besoin créatif, ainsi que de son besoin d’investigation et d’étude. Les difformités qui caractérisent les figures de Léonard touchent aussi bien les hommes que les femmes, sont présentes chez les jeunes comme chez les vieux (bien qu’elles soient surtout concentrées sur ces derniers), n’épargnent aucune partie du corps et sont souvent combinées pour donner aux sujets des apparences encore plus bestiales. Hollar, manifestement fasciné par ce pan singulier du dessin de Léonard, ne se contente pas d’enregistrer les figures individuelles (comme c’est le cas dans la gravure 4), mais se retrouve souvent à combiner plusieurs têtes provenant de plusieurs feuilles dans une même estampe (c’est le cas de la gravure 18, qui comprend des profils qui n’ont pu être tracés dans les dessins de Léonard, et il en va de même pour les Sept têtes de l’estampe 16). Cette propension à rassembler plusieurs têtes grotesques dans une même estampe est également motivée par le fait que Hollar devait être conscient de l’intérêt que suscitaient de telles figures. Il en va de même pour les têtes que Léonard a produites avec des intentions satiriques claires, comme la caricature de Dante (qui, sur une feuille, apparaît de profil avec une femme: rien n’empêche de penser qu’il s’agit de sa bien-aimée Béatrice), symptôme probable, du moins selon Michael W. Kwakkelstein, du manque de sympathie de l’artiste pour les poètes (et probablement les lettrés au sens large) de la cour des Sforza et d’ailleurs. Des lettrés qui ont souvent fait souffrir Léonard de son statut d’artiste peu familiarisé avec le latin, alors que la question des lectures de Léonard a fait l’objet d’une enquête approfondie et que l’on sait aujourd’hui que le peintre possédait une bibliothèque considérable.
Wenceslaus Hollar, Couple mal assorti (1646 ; eau-forte, 150 x 129 mm la gravure, 170 x 131 mm l’estampe, 154 x 132 mm la feuille ; Lamporecchio, Fondazione Rossana & Carlo Pedretti, FRCP_S_H.031). Inscriptions: En haut à gauche: “ Leonardo da Vinci inv: WHollar fecit ”. En haut à droite: “ Ex Collectione Arundelliana 1646 ”. P1604 |
John Overton da Leonardo, Couple mal assorti (gravure ; Los Angeles, Université de Californie) |
Wenceslaus Hollar, Cinq têtes grotesques (1646 ; eau-forte, 228 x 185 mm la gravure, 245 x 186 mm l’estampe, 239 x 186 mm la feuille ; Lamporecchio, Fondazione Rossana & Carlo Pedretti, FRCP_S_H.020). Inscriptions: En bas à droite: “Leonardus da Vinci sic olim delineavit, | WHollar fecit, 1646. ex Collectione Arundelliana”. |
Wenceslaus Hollar, Sept têtes (XVIIe siècle ; eau-forte, 29 x 95 mm la gravure, 31 x 97 mm l’estampe, 32 x 98 mm la feuille ; Lamporecchio, Fondazione Rossana & Carlo Pedretti, FRCP_S_H.016). P1748 |
Wenceslaus Hollar, Tête grotesque avec les muscles du cou en évidence (XVIIe siècle ; eau-forte, 59 x 50 mm la gravure, 62 x 52 mm l’estampe, 63 x 53 mm la feuille ; Lamporecchio, Fondazione Rossana & Carlo Pedretti, FRCP_S_H.004). Inscriptions: En bas à droite: “ Leonardo da Vinci inv: | W. Hollar fecit”. P1575 |
Wenceslaus Hollar, Deux têtes grotesques affrontées, une femme et un homme avec un couvre-chef rappelant celui porté par Dante (1645 ; eau-forte, 69 x 112 mm la gravure, 71 x 114 mm l’estampe, 80 x 121 mm la fenêtre de montage ; Lamporecchio, Fondazione Rossana & Carlo Pedretti, FRCP_S_H.024). Inscription: En haut au centre: “ Leonardo da Vinci inv: | W. Hollar fecit 1645”. En bas à droite: “ 4b ”. P1594 |
La deuxième et dernière salle présente les seuls dessins originaux de Léonard exposés à Vinci. Le premier est une Tête de profil avec chapeau, une représentation d’un homme d’âge mûr, le front entièrement couvert par un grand chapeau, le nez court et aplati, la peau ridée, les lèvres excessivement saillantes et le menton fuyant (autant de traits qui se retrouvent d’ailleurs dans d’autres dessins de Léonard). Le second dessin, en revanche, montre les visages affrontés d’un homme et d’une femme âgés: le premier a un crâne anormalement allongé, un menton excessivement prononcé, de petits yeux et un grand nez crochu et proéminent. La femme a une bouche qui ressemble à un bec, son menton est presque absent et son front est bas. À côté, deux autres dessins de Francesco Melzi, arrivés de Californie, sont particulièrement intéressants: celui qui oppose un profil d’homme aux cheveux bouclés, pris en flagrant délit de ricanement (reproduisant ainsi une idée de Léonard qui sera reprise ponctuellement par Hollar lui-même), à ce qui semble être une caricature de poète. L’une des principales raisons de l’intérêt de la Tête riante de Francesco Melzi réside dans le fait qu’elle est l’un des meilleurs exemples de ces têtes grotesques traversées par les “mouvements de l’âme” qui ont représenté l’une des innovations les plus dérangeantes de l’art de Léonard, et que le peintre considérait comme indispensables pour animer ses œuvres (ou plutôt, pour reprendre ses propres termes, pour que l’œuvre d’art ne soit pas “deux fois morte”, la première fois parce qu’une image est de toute façon une fiction, et la deuxième fois au cas où le peintre ne parviendrait pas à faire naître un sentiment). La caricature, elle aussi, avait un but pratique: découvrir jusqu’où l’on pouvait prolonger un état d’âme, afin d’en étudier les traits le plus minutieusement possible.
L’exposition se termine par les estampes de Hollar reproduisant les dessins anatomiques de Léonard: le public a l’occasion de s’attarder sur une Tête tirée d’études anatomiques, un Buste anatomique, une Tête d’écorché, un Crâne vu de profil posé sur un livre et un Crâne en coupe. Le fait le plus intéressant est que Hollar n’a jamais reproduit, dans aucune de ses gravures, les notes que Léonard de Vinci utilisait pour accompagner les images afin d’en illustrer le sens. Des notes qui, pour l’observateur du XXIe siècle, semblent indissociables et inextricablement liées aux figures (l’écriture de droite à gauche de Léonard est presque entrée dans l’imaginaire collectif). Pour expliquer ce choix, l’universitaire Margherita Melani avance l’hypothèse suivante: "Il n’est pas exclu que le graveur de Bohême ait déjà senti que les dessins de Léonard avaient un attrait propre, une fortune indépendante, même s’ils étaient décontextualisés et sans indication de source". Hollar, en somme, traduit en gravures les études individuelles de Léonard, les transformant en sujets autonomes sans jamais faillir à la fidélité dimensionnelle du prototype’ (les reproductions de Hollar, en effet, sont toujours à l’échelle 1:1). La fortune rencontrée par les estampes reproduisant les dessins de Léonard peut également expliquer pourquoi Wenceslaus Hollar a continué à en produire même après la mort de Lord Arundel: l’artiste avait manifestement trouvé une source de revenus dans le commerce de ces estampes. Cela pourrait également expliquer pourquoi Hollar a copié certains sujets plus souvent que d’autres: il est intéressant de noter que l’exposition de la Fondation Carlo et Rossana Pedretti ne présente que des gravures reproduisant des dessins de figures (Hollar, dans les trois séries de gravures de la collection Arundel, n’avait reproduit que des portraits et des têtes). Enfin, l’exposition se termine par un certain nombre de volumes témoignant de la fortune des dessins de Léonard: le plus important est l’édition du Recueil de charges et de têtes du comte de Caylus de la Biblioteca Leonardiana in Vinci, un recueil d’estampes reproduisant les têtes grotesques de Léonard, publié à Paris en 1757 (un essai du catalogue est consacré à ce livre).
Léonard de Vinci, Tête masculine grotesque (15 x 11 cm ; Milan, Biblioteca Ambrosiana, F 274 inf. no. 53) |
Léonard de Vinci, Couple grotesque (77 x 4,7 mm et 76 x 47 mm ; Milan, Biblioteca Ambrosiana, F 274 inf. no. 27a et F 274 inf. no. 27b) |
Francesco Melzi, Paire de têtes grotesques (Los Angeles, Université de Californie) |
Wenceslaus Hollar, Crâne vu de côté posé sur un livre (1645 ; eau-forte, 70 x 90 mm la gravure, 79 x 93 mm l’estampe, 80 x 94 mm la feuille ; , Lamporecchio, Fondazione Rossana & Carlo Pedretti, FRCP_S_H.008). Inscriptions: En haut à droite: “Leonardo da Vinci in: | W. Hollar fecit ”. En haut à droite: “ 1645 ”. P1774. |
Wenceslaus Hollar, Buste anatomique (1651 ; eau-forte, 119 x 62 mm la gravure, 125 x 65 mm l’estampe, 130 x 68 mm la feuille ; Lamporecchio, Fondazione Rossana & Carlo Pedretti, FRCP_S_H.002). Inscriptions: En haut à gauche: “ Leonardo da Vinci | inv. En haut à droite: ” W. Hollar fecit | 1651 | ex. Collectione Arund: ". P1771 |
Peut-être est-ce dû au fait qu’il s’agit d’une première exposition, mais Leonardo designed by Hollar n’est pas exempt de défauts: il est difficile de trouver un parcours unifié à travers l’exposition (la tâche est laissée à l’intuition et à l’interprétation du visiteur), les objets exposés sont très maigres et la disposition dans les deux salles n’est pas uniforme. Les lacunes, qui concernent surtout l’appareil, sont toutefois compensées par un catalogue qui constitue également un outil de vulgarisation intéressant: les essais se concentrent surtout sur l’aspect du grotesque chez Léonard et, grâce à une exposition très claire du sujet, combinée à un bon ensemble iconographique, ils parviennent également à se présenter comme des textes qui ne sont pas exclusivement réservés à un public de spécialistes. Le résultat est en tout cas très positif, notamment parce que l’exposition offre aux visiteurs la possibilité de connaître un patrimoine, celui des gravures de Hollar de la Fondation Rossana et Carlo Pedretti, qui n’avait jamais été exposé au public, et qu’elle se présente comme un manifeste clair des lignes qui guideront les activités de la Fondation: des expositions précieuses et tout sauf prévisibles, qui se dérouleront dans le tout nouvel espace de la Villa Baronti-Pezzatini, un bâtiment du XIXe siècle entièrement rénové pour l’occasion, et qui se compose de deux corps distincts (une cour mène à l’annexe qui abrite la billetterie, la librairie et le bar, et au bâtiment principal où ont été préparées les salles d’exposition, la salle de conférence et les salles avec les équipements multimédias). Un début très prometteur, en somme.
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