Modigliani à Livourne: une exposition plutôt consacrée aux artistes de Montparnasse, mais un bel hommage au centenaire


Compte rendu de l'exposition 'Modigliani et l'aventure Montparnasse. Chefs-d'œuvre des collections Netter et Alexandre' à Livourne, Museo della Città, du 7 novembre 2019 au 16 février 2020.

En deux ans, alors que de nombreuses célébrations ont été organisées dans toute l’Italie pour le 500e anniversaire de la mort de Léonard de Vinci et qu’autant sont attendues en 2020 pour commémorer le 500e anniversaire de la mort de Raphaël Sanzio, un autre anniversaire est passé presque inaperçu: le 24 janvier 1920, Amedeo Modigliani (Livourne, 1884 - Paris, 1920) nous a quittés à Paris. Seule Livourne, la ville natale de l’artiste, a souhaité commémorer le centenaire de sa mort en lui consacrant une grande exposition, ouverte jusqu’au 16 février 2020 au Museo della Città.

Modigliani porte probablement encore sur lui le joug d’une personnalité tourmentée et des rumeurs (vraies?) sur sa conduite bohème, puisqu’il aurait fait un usage immodéré d’alcool et de drogues; à cela s’ajoute sa mort prématurée à seulement 36 ans des suites d’une méningite tuberculeuse. Une mort qui entraîne dans la tragédie sa jeune compagne, Jeanne Hébuterne, qui, désespérée, se jette le lendemain par la fenêtre de sa chambre dans la maison de ses parents, du cinquième étage, alors qu’elle est au neuvième mois de grossesse, provoquant la mort du deuxième enfant du couple qu’elle portait. Face à tout cela, l’idée de Modì comme peintre maudit a commencé à circuler, rendant efficace l’assonance Modì - maudit.



“Qu’il est difficile, aujourd’hui encore, de restituer la réalité du personnage et la vérité historique des faits de cette tragédie”, s’exclame Marc Restellini, commissaire de l’exposition Modigliani et l’aventure du Montparnasse. Chefs-d’œuvre des collections Netter et Alexandre. L’objectif de l’exposition de Livourne est en effet, selon les termes du commissaire, de “redonner à Modigliani la place qui lui revient, celle d’un des cinq génies du siècle, peintre et sculpteur d’avant-garde, inventeur d’un standard pour les arts primitifs avec Picasso et Matisse”. Restellini s’interroge donc: "Et si l’histoire, et pas seulement le marché, profitait de cette magnifique occasion pour lui donner la place qui lui revient? Livourne, en effet, a toujours été dans le cœur de Modigliani, leur lien a toujours été fort, même lorsque l’artiste s’est installé à Paris en 1906, mais il est revenu dans sa ville en 1909 et en 1913. Une fois de plus, le lien profond qui unit Livourne à son artiste se concrétise à travers cet événement majeur.

Comme son titre l’indique, l’exposition est également l’occasion de présenter au public les chefs-d’œuvre appartenant aux deux collectionneurs les plus importants qui ont fait partie de la vie de Modì: Paul Alexandre et Jonas Netter. Le premier, jeune dermatologue travaillant déjà dans une clinique, et son frère Jean, destiné à devenir pharmacien comme leur père, décident de louer une maison abandonnée au 7 rue du Delta pour y accueillir des peintres et des sculpteurs, où ils peuvent travailler et vivre à un coût très modeste. Ils y organisent de véritables rendez-vous fixes, comme les “samedis du Delta”, des scènes de danses païennes, des pièces de théâtre, des séances de musique, le Bal des Quat’z Arts, des rencontres de poésie, et bien d’autres initiatives qui font grandir la camaraderie et l’amitié entre les artistes. Paul était un passionné d’art: Dès son plus jeune âge, ses parents l’avaient emmené au Louvre pour le rapprocher de l’art français, et grâce au pensionnat jésuite, il avait rencontré ses premiers amis artistes, dont Maurice Drouard (1886-1915), Henri Doucet (Paris, 1856 - 1895) et Constantin Brâncuşi (Peştişani, 1876 - Paris, 1957), qui à leur tour ont attiré d’autres artistes dans le groupe. Ceux-ci sont différents les uns des autres, mais sont unis par le soutien financier de Paul Alexandre et des frères Louis et Emmanuel Saint-Albin. Modigliani rejoindra lui aussi le cercle, presque par hasard: Paul avait commencé à recevoir des patients dans sa clinique de la rue du Delta, où il soignait les habitants de Montmartre. “C’est précisément rue du Delta que je l’ai rencontré pour la première fois en 1907 et peu après, toujours là, je l’ai présenté à Brâncuşi”, déclare Alexandre. Il semble notamment que leur rencontre ait eu lieu grâce à Doucet qui fréquentait un cabaret de Montmartre où étaient exposées de nombreuses œuvres de Maurice Utrillo (Paris, 1883 - Dax, 1955). Modì fréquente souvent le cabanon, apportant avec lui le nécessaire pour peindre et quelques toiles, mais il ne s’y installe jamais: il préfère vivre dans un hôtel de la rue Caulaincourt. Une belle relation d’amitié et d’estime réciproque se développe entre Modigliani et Alexandre ; il suffit de dire que la maison de la rue du Delta est tapissée des toiles de l’artiste, ce qui explique que des jalousies naissent bientôt parmi le reste du groupe. En témoigne une lettre de Jean à Paul, datée d’avril 1909: “La grande pièce que j’ai décorée avec les tableaux de Modigliani et de Raphaël est vraiment splendide. Désormais, presque chaque panneau comportera au moins un Modì. Doucet est furieux, c’est ma petite vengeance ! Il a même boudé ! Et à la fin il a vu que personne ne peut le supporter”. Et selon le récit de Jeanne Modigliani, la fille de l’artiste, il semble qu’un soir, ivre de vin et de colère, son père ait détruit des statues de Coustillier et de Drouard à la suite d’une dispute, ce qui mit fin au séjour de l’artiste rue du Delta. Paul et Amedeo restent néanmoins amis: ils passent des heures à discuter d’art, de philosophie et de littérature ; Paul lui commande et lui achète des œuvres, compte tenu de la situation économique précaire d’Amedeo, et il semble que ce soit ce dernier qui ait fait connaître l’art africain et les arts primitifs au collectionneur, qui l’a ensuite soutenu dans la réalisation de ses cariatides. La relation se termine cependant de manière décevante pour Alexandre, lorsque ce dernier part à la guerre et que Modì se repose entièrement sur Paul Guillaume, marchand d’art et grand spécialiste de l’art dit ;gre, à partir de 1914. Malgré cette fin, Alexandre possédait une importante collection d’œuvres de jeunesse de l’artiste, composée d’environ vingt-cinq peintures et de plus de quatre cents dessins, mais il l’avait surtout littéralement soutenu et aidé à obtenir une reconnaissance artistique.

Images de l'exposition Modigliani et l'aventure Montparnasse. Chefs-d'œuvre des collections Netter et Alexandre
Images de l’exposition Modigliani et l’aventure Montparnasse. Chefs-d’œuvre des collections Netter et Alexandre


Images de l'exposition Modigliani et l'aventure Montparnasse. Chefs-d'œuvre des collections Netter et Alexandre
Images de l’exposition Modigliani et l’aventure Montparnasse. Chefs-d’oeuvre des collectionsNetter et Alexandre


Images de l'exposition Modigliani et l'aventure Montparnasse. Chefs-d'œuvre des collections Netter et Alexandre
Images de l’exposition Modigliani etl’aventure Montparnasse. Chefs-d’oeuvre des collectionsNetter et Alexandre


Images de l'exposition Modigliani et l'aventure Montparnasse. Chefs-d'œuvre des collections Netter et Alexandre
Images de l’exposition Modigliani et l’aventure Montparnasse. Chefs-d’oeuvre des collectionsNetter et Alexandre


Images de l'exposition Modigliani et l'aventure Montparnasse. Chefs-d'œuvre des collections Netter et Alexandre
Images de l’exposition Modigliani et l’aventure Montparnasse. Chefs-d’œuvre des collectionsNetter et Alexandre

La rencontre avec Jonas Netter s’est faite grâce au poète et marchand polonais Léopold Zborowski: les deux hommes s’étaient rencontrés à la suite d’une rencontre entre Netter et une œuvre d’Utrillo dans le bureau du préfet Zamaron, tableau qui avait été vendu à ce dernier par Zborowski. Peu après, Netter confie au Polonais la gestion des relations avec les artistes, tandis que, dans une sorte de collaboration, le premier s’occupe des salaires et des dépenses. Modigliani est ainsi le premier artiste à se lier par un contrat d’exclusivité à Zborowski dès 1916, rompant définitivement avec Guillaume, plus intéressé par ses œuvres que par les relations humaines. C’est grâce au marchand polonais que la première grande exposition personnelle de Modì a lieu en 1917 à la galerie Berthe Weill, qui est au centre d’un scandale en raison de l’exposition de nombreux nus dans la vitrine: même la police intervient et menace de saisir les œuvres si elles ne sont pas immédiatement retirées. Dans les années qui suivent, Zborowski, avec le soutien de Netter, fait exposer les peintures de Modigliani dans diverses expositions, à la Hill Gallery de Londres, à la Mansard Gallery et surtout dans une galerie de la rue du Faubourg Saint-Honoré, où sont également exposées des œuvres de Picasso et de Matisse, contribuant ainsi à la circulation et à la connaissance de l’art du peintre italien.

À la mort de Modigliani, en 1920, Paris est en plein dans les années folles, celles de l’après-guerre, où la liberté s’étend sur tous les fronts. Montparnasse, prenant la place de Montmartre, devient le lieu parisien de la grande ferveur culturelle, où l’on danse, où l’on s’amuse et où l’on fait la fête. Le maître mot est “liberté”: amour libre, art libre. D’un point de vue artistique, cependant, les marchands d’art ont exploité la tragédie de Modí pour augmenter la valeur de ses œuvres sur le marché, contribuant ainsi à renforcer son statut de peintre maudit en leur faveur.

L’exposition de Livourne a pour but, comme nous l’avons déjà dit, de redonner à Modigliani la place qui lui revient dans l’histoire, en réunissant vingt-six œuvres de l’artiste, peintures et dessins, provenant des collections de Paul Alexandre et de Jonas Netter: plus précisément, douze dessins du premier et quatorze œuvres du second. Ainsi, si l’on s’attend à visiter une exposition monographique composée uniquement d’œuvres de Modì, on se trompe définitivement d’approche, car la partie centrale de toute l’exposition leur est consacrée, pourrait-on dire, et tout autour les visiteurs pourront admirer plus d’une centaine de chefs-d’œuvre, rassemblés par Netter depuis 1915, des nombreux artistes qui ont fait partie de l’École de Paris, c’est-à-dire de la grande Écolée de Paris.L’Écolede Paris, c’est la grande variété d’auteurs qui ont trouvé dans la ville de Paris, dès le début du XXe siècle, le lieu idéal pour exprimer leur art et leur créativité.

Les chefs-d’œuvre de Modigliani présentés dans l’exposition comprennent des nus et des portraits dessinés et peints, des têtes de face et de profil évoquant l’art africain, caractérisées par des visages aigus aux grands yeux ovales, aux longs nez et aux petites bouches, et les cariatides omniprésentes, dont la Cariatide (bleue ) arrondie et sinueuse d’environ 1913 au crayon bleu sur papier. Parmi ses portraits figurent Béatrice Hastings, la journaliste et poétesse anglaise qui eut une liaison avec Modì à l’époque de la rue du Delta, le marchand d’art Zborowski et sa femme Hanka Zborowska, l’ami artiste Chaïm Soutine (Smilovici, 1893/94 - Paris, 1943) et bien sûr sa jeune compagne Jeanne Hébuterne représentée dans Jeune fille rousse face au spectateur naturellement et dans Jeanne Hébuterne au henné. La seule enfant, peinte en pied, est la tendre Fillette en bleu, vêtue d’une robe bleu clair, couleur de ses yeux.

Amedeo Modigliani, Cariatide (bleue) (vers 1913 ; crayon bleu sur papier, 56,5 x 45 cm ; collection Jonas Netter)
Amedeo Modigliani, Cariatide ( bleue) (vers 1913 ; crayon bleu sur papier, 56,5 x 45 cm ; Jonas Netter Collection)


Amedeo Modigliani, Beatrice Hastings, Le menton appuyé sur la main droite (1915 ; huile sur papier, 42 x 25 cm ; Jonas Netter Collection)
Amedeo Modigliani, Béatrice Hastings. Le menton appuyé sur la main droite (1915 ; huile sur papier, 42 x 25 cm ; Jonas Netter Collection)


Amedeo Modigliani, Léopold Zborowski (1916 ; huile sur toile, 46 x 27 cm ; collection Jonas Netter)
Amedeo Modigliani, Léopold Zborowski (1916 ; huile sur toile, 46 x 27 cm ; Jonas Netter Collection)


Amedeo Modigliani, Hanka Zborowska (1918 ; crayon sur papier, 42 x 26 cm ; collection Jonas Netter)
Amedeo Modigliani, Hanka Zborowska (1918 ; crayon sur papier, 42 x 26 cm ; Jonas Netter Collection)


Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine (1916 ; huile sur toile, 100 x 65 cm ; collection Jonas Netter)
Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine (1916 ; huile sur toile, 100 x 65 cm ; Jonas Netter Collection)


Amedeo Modigliani, Jeune fille rousse (Jeanne Hébuterne) (1918 ; huile sur toile, 46 x 29 cm ; collection Jonas Netter)
Amedeo Modigliani, Jeune fille rousse (Jeanne Hébuterne) (1918 ; huile sur toile, 46 x 29 cm ; Jonas Netter Collection)


Amedeo Modigliani, Fillette en bleu (1918 ; huile sur toile, 116 x 73 cm ; collection Jonas Netter)
Amedeo Modigliani, Fillette en bleu (1918 ; huile sur toile, 116 x 73 cm ; Collection Jonas Netter)

L’exposition s’ouvre sur une remarquable sélection d’œuvres de Suzanne Valadon (Bessines-sur-Gartempe, 1865 - Paris, 1938), douze au total: Dans ce corpus de chefs-d’œuvre réalisés par la mère de Maurice Utrillo, le visiteur a l’occasion de retrouver les grands thèmes de l’artiste, des nus féminins représentés dans des lieux privés ou dans des paysages verdoyants, des baigneuses, par exemple dans Trois nus à la campagne ou Nu se coiffant, des paysages, des vues, des natures mortes et des fleurs. Les femmes galbées qu’il représente rappellent Gauguin, tandis que l’énergie picturale avec laquelle il exécute ses tableaux fait penser à Van Gogh. Suzanne, son fils et André Utter, ami de Maurice, sont surnommés la trinité maudite en raison de la vie d’excès qu’ils mènent: les ventes des œuvres d’Utrillo vont bon train, mais Utrillo a des problèmes d’alcool; il boit et se retrouve donc souvent à l’hôpital ou au commissariat. Ses œuvres, principalement des paysages, des rues de quartier et des églises, immortalisent Montmagny, où il a vécu enfant, Montmartre, où il s’est installé plus tard, et d’autres coins de la banlieue, où la présence humaine est presque absente.

L’influence de Gauguin est encore perceptible dans Les Grandes Baigneuses d’André Derain (Chatou, 1880 - Garches, 1954), tant dans les couleurs que dans la référence aux représentations exotiques.

L’artiste polonais MoïseKisling (Cracovie, 1891 - Sanary-sur-Mer, 1953) s’est également installé à Montparnasse : il peint dans un atelier ouvert à tous, toujours bondé, mais lorsque son modèle arrive, il est toujours prêt à le représenter dans l’une de ses œuvres. Modigliani lui rend également visite tous les jours dans son atelier et c’est là qu’ils travaillent ensemble, avec le même modèle. Tous les mercredis, il invitait des peintres, des écrivains, des musiciens, des hommes politiques à déjeuner et, après le repas, ils discutaient de divers sujets autour d’un verre d’armagnac. D’abord influencé par Cézanne, Kisling choisit d’adopter une peinture brillante, dont on dit qu’elle rayonne d’énergie, mêlant la vie, l’amour, la sensualité et la peinture. L’artiste veut capter la splendeur de l’instant et les tons sonores, empâtés de lumière, prédominent dans ses tableaux. Il peint partout, surtout des nus, mais aussi des enfants aux expressions nostalgiques, des paysages, des natures mortes et des fleurs.

Ses couleurs vives attirent l’œil du visiteur, dans des œuvres comme La femme au pull-over rouge, où une femme brune, concentrée sur son travail, porte un beau pull-over rouge qui se détache sur toute la toile, ou dans La jeune cuisinière, où le brun, le jaune, le rouge, le violet et le vert créent des contrastes de couleurs particuliers et saisissants. De véritables jeux de couleurs mettent également en valeur une mer avec des bateaux au premier plan, comme dans St-Tropez, Septembre. Par ailleurs, Kisling réalise un portrait quasi photographique de Jonas Netter, tableau qui fera partie de l’importante collection de ce dernier.

Une forte amitié lie ensuite Modigliani à l’artiste russe ChaïmSoutine: pour ce dernier, Modì est un modèle idéal, et réciproquement Modì apprécie le talent de Soutine. C’est le peintre livournais qui présente son ami à Zborowski, qui n’est toutefois fasciné ni par le personnage ni par son art. Cependant, avant de mourir, Modì le confia entièrement au soutien du marchand, même si celui-ci était très limité. Zborowski ne croyait pas en son talent et, de son côté, Soutine aurait été neurasthénique, maladif, hypersensible, timide, sujet à des crises de rage et à des fixations. Il créait ses œuvres dans un état d’inspiration fébrile, mais, constamment insatisfait, il détruisait souvent ses peintures précédentes. Comme l’a déclaré le critique d’art français Raymond Cogniat, “il n’y a pas une image indulgente ou tendre, pas un sourire affectueux dans son œuvre, de même que dans son agitation il n’y a jamais eu de repos, même lorsque les circonstances le permettaient. La laideur était son terrain, l’agitation son climat, la passion son état permanent”. Une description qui s’impose si l’on regarde ses œuvres, comme La Folle, La Femme en vert, mais aussi ses paysages qui traduisent l’inquiétude et le tourment, comme Les grands arbres bleus ou Paysage montagneux, et les chairs écartelées du Bœuf. Mais l’inquiétude est également présente dans les tableaux de Maurice de Vlaminck (Paris, 1876 - La Tourillière, 1958), en particulier dans les tons sombres et les représentations de paysages en pleine tempête.

Suzanne Valadon, Nu se coiffant (1916 ; huile sur toile, 100 x 61 cm ; collection Netter)
Suzanne Valadon, Nu se coiffant (1916 ; huile sur toile, 100 x 61 cm ; collection Jonas Netter)


Suzanne Valadon, Trois nus à la campagne (1909 ; huile sur carton, 61 x 50 cm ; collection Netter)
Suzanne Valadon, Trois nus à la campagne (1909 ; huile sur carton, 61 x 50 cm ; collection Jonas Netter)


André Derain, Les grandes baigneuses (1908 ; huile sur toile, 178 x 225 cm ; collection Netter)
André Derain, Les grandes baigneuses (1908 ; huile sur toile, 178 x 225 cm ; Jonas Netter Collection)


Moïse Kisling, La femme au pull-over rouge (1917 ; huile sur toile, 93 x 65,5 cm ; collection Jonas Netter)
Moïse Kisling, La femme au pull-over rouge (1917 ; huile sur toile, 93 x 65,5 cm ; collection Jonas Netter)


Moïse Kisling, La jeune cuisinière (1910 ; huile sur toile, 130 x 89 cm ; collection Netter)
Moïse Kisling, La jeune cuisinière (1910 ; huile sur toile, 130 x 89 cm ; Jonas Netter Collection)


Moïse Kisling, Portrait d'homme (Jonas Netter) (1920 ; huile sur toile, 116 x 81 cm ; collection Jonas Netter)
Moïse Kisling, Portrait d’homme (Jonas Netter) (1920 ; huile sur toile, 116 x 81 cm ; collection Jonas Netter)


Moïse Kisling, St-Tropez, Septembre (1918 ; huile sur toile, 65,2 x 54,2 cm ; Jonas Netter Collection)
Moïse Kisling, St-Tropez, Septembre (1918 ; huile sur toile, 65,2 x 54,2 cm ; Jonas Netter Collection)


Chaïm Soutine, Le fou (vers 1919 ; huile sur toile, 87 x 65,1 cm ; collection Jonas Netter)
Chaïm Soutine, La folle (vers 1919 ; huile sur toile, 87 x 65,1 cm ; collection Jonas Netter)


Chaïm Soutine, Les grands arbres, Céret (vers 1922 ; huile sur toile, 66 x 64 cm ; collection Jonas Netter)
Chaïm Soutine, Les grands arbres, Céret (vers 1922 ; huile sur toile, 66 x 64 cm ; collection Jonas Netter)


Chaïm Soutine, Paysage montagneux (vers 1920 ; huile sur toile, 85 x 74,8 cm ; collection Jonas Netter)
Chaïm Soutine, Paysage montagneux (vers 1920 ; huile sur toile, 85 x 74,8 cm ; collection Jonas Netter)

De nombreux autres artistes ont appartenu à l’Écolede Paris, chacun avec ses propres caractéristiques picturales, toutes différentes les unes des autres, produisant l’une des plus grandes variétés de peintures jamais vues à Paris. Dans la dernière partie de l’exposition, le visiteur trouvera un tour d’horizon d’artistes peu connus, voire inconnus par rapport aux auteurs cités ci-dessus, mais qui peuplaient le milieu artistique parisien de l’époque, et qui sont donc importants à leur manière pour la compréhension globale du contexte dans lequel se trouvait Modigliani. Ainsi, les natures mortes d’Henri Hayden (Varsovie, 1883 - Paris, 1970), le Portrait de femme d’Adolphe Feder (Odessa, 1886 - Auschwitz, 1943?), un paysage avec une maison derrière des arbres de Renato Paresce (Carouge, 1886 - Paris, 1937) sont visibles ; des œuvres qui partagent pleinement l’influence cubiste. Plus proches de Van Gogh et de Cézanne sont les peintures de Pinchus Krémègne (Zaloudock, 1890 - Céret, 1981) ; sont également exposés des paysages, des nus, des portraits de Jan Waclaw Zawadowski (qui se signait Zavado à la suggestion de Zborowski), Isaac Antcher avec ses arbres (Peresecina, 1899 - Malakoff, 1992), de Renato Paresce (Carouge, 1886 - Paris, 1937) et d’autres peintres. Malakoff, 1992), de Gabriel Fournier (Grenoble, 1893 - Fontainebleau, 1963), d’Eugène Ébiche (Lublin, 1896 - Varsovie, 1987), de Zygmunt Landau (Lodz, 1898 - Tel-Aviv, 1962). Et même des compositions de Jean Hélion qui renvoient à Mondrian.

L’un des mérites de cette grande exposition est d’avoir présenté une large perspective de ce milieu et de ces années ; un éventail d’artistes qui ont fait de Paris le centre d’art par excellence, où la diversité a porté des fruits positifs.

Dans le catalogue de l’exposition, outre les essais consacrés aux deux précieux collectionneurs Netter et Alexandre, tous les artistes qui ont participé à l’aventure de Montparnasse sont illustrés, chacun avec sa propre biographie.

La scène d’honneur revient cependant à Modigliani et il est à espérer que, grâce à cette exposition, sa figure sera de plus en plus appréciée pour ce qu’il a produit dans son art plutôt que pour l’imagerie qui a été créée autour de lui.


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