Parme, 56 pièces de monnaie anciennes ont été restituées à la Pilotta. Elles avaient été volées entre 2006 et 2009


Ce matin, les carabiniers du Nucleo Tutela Patrimonio Culturale ont restitué au Complesso della Pilotta de Parme 56 pièces de monnaie anciennes, de grande valeur et rareté, volées au musée archéologique de Parme entre 2006 et 2009.

Ce matin, le Commandement du Département des Carabiniers pour la Protection des Biens Culture ls de Bologne a restitué à l’Ensemble Monumental de la Pilotta à Parme 56 pièces de monnaie d’une valeur et d’une rareté considérables, appartenant au Medagliere du Musée Archéologique de la Pilotta. La cérémonie s’est déroulée en présence du procureur du tribunal de Parme, du maire de la commune de Parme, du commandant provincial des carabiniers de Parme, du commandant du groupe de carabiniers TPC de Monza et du surintendant de l’archéologie, des beaux-arts et du paysage des provinces de Parme et de Plaisance.

L’activité d’enquête précise a été développée par les carabiniers de l’unité TPC de Bologne à partir d’août 2016 après avoir pris connaissance, au cours d’enquêtes autonomes sur les canaux de commercialisation illicites de biens culturels et de l’activité de contrôle habituelle des plateformes numériques, de la vente par une maison de vente aux enchères de Saint-Marin d’un patrimoine culturel précieux et de grande valeur.La vente par une maison de vente aux enchères de Saint-Marin d’une précieuse pièce d’or, plus précisément un florin, émise par la République de Florence (12e-15e siècle), Monnaie de Florence 1284, provient du vol de 386 pièces de monnaie anciennes, effectué par des criminels inconnus à l’intérieur du Musée archéologique national de Parme de 2006 jusqu’au 3 juillet 2009, date de la plainte déposée auprès des carabiniers de l’unité d’enquête du commandement provincial de Parme. C’est précisément grâce aux enquêtes préliminaires menées que les carabiniers ont pu constater que la photo du bien culturel mis en vente correspondait à celle qui avait été volée avant 2009 au Musée archéologique national de Parme. Ainsi, le Fiorino en or, identifié dans le catalogue de la maison de vente aux enchères et vendu en 2013 à un collectionneur milanais sans méfiance, a été rapidement saisi en octobre 2016.

Quelques jours plus tard, une première perquisition à domicile a permis aux carabiniers du TPC de saisir une autre pièce d’or de grande valeur, à savoir un Quadruple, émis par Ottavio Farnese, duc de Parme et de Plaisance (1547-1586), Monnaie de Plaisance, auprès de la personne qui avait déjà mis en circulation la première pièce.



L’identification certaine des pièces a été obtenue grâce à l’expertise d’un fonctionnaire archéologue de la Soprintendenza Archeologia Belle Arti e Paesaggio pour les provinces de Parme et de Plaisance et d’un inspecteur honoraire de la même Soprintendenza, expert numismate, qui ont pu attester que chaque pièce présentait des caractéristiques morphologiques qui la rendaient unique afin de pouvoir l’identifier sans équivoque : le poids, la frappe, la forme de la pièce, l’aplatissement, les sauts de frappe sur les deux faces et les défauts de production. Ainsi, les comparaisons effectuées par les experts entre les images des biens déjà catalogués dans les années 1970/1980 et les images claires des biens retrouvés se sont avérées fondamentales.

Depuis décembre 2017, une activité d’enquête articulée et complexe a donc été développée, coordonnée et dirigée par le ministère public auprès du tribunal de Parme, qui est toujours en cours par l’unité TPC de Bologne et la section étrangère du commandement TPC de Rome, avec la contribution d’Interpol, d’Europol et de l’ICE (United States Immigration and Customs Enforcement) pour les enquêtes menées aux États-Unis d’Amérique.

En effet, grâce à un minutieux travail de recherche sur les ventes en ligne, effectué avec l’aide indispensable des experts numismates susmentionnés, quelque 200 autres pièces volées au Musée archéologique national de Parme ont été identifiées sur des plateformes de commerce électronique, déjà vendues aux enchères ou sur le point d’être vendues, par rapport à la date de détection, précisément en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Espagne, en Belgique, dans la Principauté de Monaco, au Royaume-Uni, dans la République de Saint-Marin, en Suède, en Norvège et aux États-Unis. En mars 2018, ces constatations, étayées par les enquêtes approfondies nécessaires, ont permis au juge des enquêtes préliminaires du tribunal de Parme d’obtenir, sur demande conforme du procureur chargé de l’enquête, l’émission du décret de saisie préventive de toutes les pièces retracées, à exécuter en Italie et à l’étranger.

De nombreux Rogatoria ou Ordres d’enquête européens ont été émis par le Parquet du Tribunal de Parme et envoyés pour exécution aux autorités judiciaires étrangères, également avec l’implication d’Eurojust (Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire pénale), afin d’obtenir la saisie et la restitution à l’État italien des pièces identifiées pour la vente ou déjà vendues dans les pays étrangers concernés.

Enfin, dans certains cas, il a été possible d’obtenir la restitution des biens grâce à l’intervention des canaux diplomatiques nationaux par l’intermédiaire des bureaux compétents du ministère italien de la culture.

Outre les 56 pièces déjà récupérées, plusieurs demandes sont encore en cours à l’étranger pour obtenir la restitution de pièces précédemment reconnues pour la vente en dehors des frontières nationales. En particulier, 95 pièces ont été identifiées en Suisse entre mai 2018 et avril 2019, toutes déjà saisies avant la fin des ventes aux enchères. Les demandes d’entraide judiciaire transmises rapidement tant par le parquet du tribunal de Parme que par le juge des enquêtes préliminaires du même tribunal sont en cours. Les 95 pièces d’or, d’argent et de bronze, pour la plupart anciennes, appartenant à la collection historique de médailles constituée entre la seconde moitié du XVIIIe siècle et la fin du XIXe siècle, toutes d’une importance, d’une valeur et d’une rareté particulières, ont été reconnues lors d’un examen technique effectué dans les bureaux du parquet de Zurich à la fin du mois d’octobre 2020 par l’expert archéologue de la Surintendance de Parme et par les carabiniers de l’unité TPC de Bologne.

Le groupe de 56 pièces à restituer ne constitue qu’une partie des pièces identifiées et récupérées à ce jour dans toute l’Europe et même en dehors de l’Europe (notamment aux États-Unis). Au sein de ce groupe, deux noyaux de pièces peuvent être distingués.

Le premier noyau de 20 pièces comprend des spécimens en or et en argent des époques antique, médiévale et moderne appartenant à la collection la plus ancienne de la collection de médailles. Il s’agit, pour la plupart, de pièces d’une grande rareté et d’une grande conservation.

C’est le cas, par exemple, du denier de Quintus Pomponius Musa (n° 36 de la liste), actif au Ier siècle av. La pièce conservée au musée de Parme est d’une grande rareté.

La trémisse de l’ empereur Glycerius (473-474 ap. J.-C.) (n° 20 de la liste) présente également un grand intérêt et une grande rareté. Glycérius, l’avant-dernier empereur romain d’Occident, n’a exercé ses fonctions qu’un an environ avant d’être déposé, et ses pièces sont toutes extrêmement rares aujourd’hui. Il s’agit ici d’une petite pièce d’or d’un peu plus d’un gramme, très bien conservée.

Parmi les deniers antiquaires volés au musée de Parme, trois ont été identifiés et retrouvés à ce jour (n° 15, 16 et 17 de la liste). Les denari antiquiores sont des pièces d’un grand intérêt historique : il s’agit de pièces d’argent frappées par les pontifes romains depuis le pape Hadrien Ier (772-795) jusqu’aux environs de l’an 1000. Elles portent presque toujours le nom ou le monogramme du pontife ainsi que celui de l’empereur régnant à l’époque de leur émission. Il s’agit en général de pièces assez rares. Celles de Parme que l’on trouve sur le marché des antiquités appartiennent aux séries du pape Nicolas Ier (858-867), du pape Étienne VI (896-897) et du pape Romain Ier (897).

Le double ducat d’Alphonse Ier d’Este (1505-1534) (n° 13 de la liste) est particulièrement précieux et rare. Cette pièce est connue en très peu d’exemplaires.

Une autre pièce de grande valeur, surtout d’un point de vue historique, est le quadruple (pièce valant quatre scudi)d’Ottavio Farnese, deuxième duc de Parme et de Plaisance (1547-1586). Le ducatone de Ranuccio II Farnèse (1646-1694) est une pièce très bien conservée et d’une beauté exceptionnelle. Il s’agit d’une pièce en argent pesant environ 32 grammes.

Le deuxième groupe de 36 spécimens récupérés appartient plutôt à un noyau de pièces provenant d’un contexte archéologique unitaire, c’est-à-dire de l’une des plus importantes découvertes archéologiques à Parme au siècle dernier, le soi-disant “Trésor de la Via Mazzini”.

Au moment de sa découverte (en 1962, pendant les travaux de construction de la Via Mazzini), le trésor comprenait 261 pièces. Les pièces avaient certainement été thésaurisées, c’est-à-dire qu’elles avaient été intentionnellement cachées par leur ancien propriétaire, probablement dans l’espoir de les récupérer plus tard.

La thésaurisation est un phénomène récurrent à toutes les époques, en particulier pendant les périodes d’instabilité politique et sociale. La dissimulation du trésor dans la Via Mazzini est datée entre 395 et 402 après J.-C., c’est-à-dire pendant la période où les Wisigoths d’Alaric sont entrés en Italie (le sac de Rome par les Wisigoths a eu lieu en 410 après J.-C.).

Les pièces du trésor sont pour la plupart “Brillant non circulé” (elles ne présentent aucun signe de circulation et conservent leur éclat et leur intégrité d’origine).

Entre 2006 et 2009, 213 des 261 pièces du trésor ont été volées dans les tiroirs du Medagliere de Parme. Seules 48 pièces ont été sauvées, qui étaient alors stockées dans les vitrines du cabinet numismatique.

À l’issue partielle de l’enquête, le juge des enquêtes préliminaires du tribunal de Parme, sur la base d’une demande conforme formulée par le ministère public du même tribunal, a ordonné la confiscation et la restitution des précieuses pièces au Complesso Monumentale della Pilotta di Parma, propriétaire des biens, permettant ainsi leur restitution à la communauté de Parme et, par conséquent, à la communauté tout entière.

Parme, 56 pièces de monnaie anciennes ont été restituées à la Pilotta. Elles avaient été volées entre 2006 et 2009
Parme, 56 pièces de monnaie anciennes ont été restituées à la Pilotta. Elles avaient été volées entre 2006 et 2009


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