Le directeur de l’Opéra de Paris, Stéphane Lissner, est clair sur les responsabilités de la crise culturelle actuelle, et la pandémie de coronavirus Covid-19, selon lui, n’y est pas pour grand-chose : elle a plutôt servi de détonateur à une charge explosive de problèmes qui existaient depuis longtemps. C’est ce qu’il a déclaré dans un entretien accordé à l’agence de presse France Inter avec les journalistes Nicolas Demorand et Léa Salamé.
La crise actuelle, a déclaré M. Lissner, nous révèle que la diminution constante du financement de la culture depuis vingt-cinq ans nous a conduits à une situation que le virus n’a fait que révéler. Il s’agit de réductions, a poursuivi M. Lissner, “que nous avons connues au cours des vingt-cinq dernières années, tant de la part des administrations locales que de l’État. Les restrictions actuelles font que nous nous désengageons progressivement sur cette question, parce que la culture n’est pas une priorité, parce que nous ne sommes pas dans une logique d’augmentation de la productivité”.
M. Lissner s’exprime au nom d’un secteur, celui du spectacle vivant, qui est peut-être le plus touché par la crise, et dont les problèmes se feront sentir même en cas de réouverture. La diversité, l’innovation, la créativité, poursuit-il, seront progressivement remplacées par une sorte de mondialisation, de marchandisation. On peut faire une comparaison entre les hôpitaux et l’opéra : les moyens manquent de plus en plus et il n’y a pas de politiques bien définies. Il y a un lien entre les travailleurs précaires et les travailleurs de la santé, qui sont mal payés et se trouvent également dans une situation précaire".
La reprise, pour le secteur du théâtre et de la musique live, ne sera pas facile. Pour l’instant, des protocoles de sécurité sont envisagés, mais ces mesures, selon M. Lissner, sont impossibles à mettre en œuvre. Impossible de faire entrer 2 700 personnes dans un théâtre en renforçant la sécurité, impossible d’éloigner l’orchestre, d’éloigner le chœur. Nous attendrons un vaccin, un remède, ou peut-être la disparition du virus : il faut être optimiste", a déclaré le directeur de l’Opéra.
Ce qu’il faut, a conclu M. Lissner, c’est “un projet culturel bien défini, entre les régions et l’Etat”, car “la culture est fondamentale, comme les soins de santé : c’est un ciment social, et c’est un devoir pour nos responsables politiques de la soutenir”.
Sur la photo : Stéphane Lissner
Le directeur de l'Opéra : "la culture est aussi importante que la santé et elle est en crise non pas à cause de Covid, mais à cause des coupes". |
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