Comme nous l’avions annoncé dans ces pages il y a quelques mois, l’ancienne Chartreuse de Trisulti, monastère du XIIIe siècle situé à Collepardo (Frosinone), a été récemment concédée à la fondation Dignitatis Humanae Institute (DHI), un bastion de l’extrémisme catholique, associé à des mouvements d’extrême droite, dont la devise est de “défendre les fondements judéo-chrétiens de la civilisation occidentale par la reconnaissance que l’homme est fait à l’image et à la ressemblance de Dieu”.
L’attribution de la chartreuse au DHI avait suscité une vive polémique, les habitants de Collepardo ayant eux aussi organisé plusieurs sit-in de protestation pour dire “non” à ce qui était perçu comme une sorte d’invasion par les extrémistes. Aujourd’hui, le ministère des Biens culturels veut voir clair dans cette concession. Selon le sous-secrétaire Gianluca Vacca, le ministère des biens culturels “mène depuis des semaines des enquêtes approfondies sur la concession de la chartreuse de Trisulti à l’association de l’Institut Dignitatis Humanae, afin de vérifier les omissions, les manquements et les lacunes qui pourraient également constituer des motifs de déchéance de la concession”. Et le secrétaire d’ajouter : "il faut savoir que la concession est datée du 14 février 2018, donc toute la procédure a été entamée, suivie et finalisée sous le précédent gouvernement. Lorsque nous sommes arrivés, en juin 2018, les jeux étaient déjà faits. Nous avons donc pris acte de l’attribution de la chartreuse à DHI, mais nous avons également estimé qu’il y avait des éléments critiques qui devaient être évalués de manière appropriée. C’est pourquoi nous avons d’abord entamé une inspection interne pour vérifier si les procédures qui ont conduit DHI à l’attribution de l’appel d’offres, et les étapes administratives ultérieures, ont toutes été menées correctement. L’inspection vise à examiner des aspects juridiques et économiques spécifiques. En second lieu, nous avons demandé l’avis de l’Avvocatura di Stato, afin d’évaluer si les incohérences constatées sont de nature à légitimer une éventuelle révocation de la concession. En fonction des résultats de ces vérifications, nous déciderons de ce qu’il convient de faire.
Il ne reste donc plus qu’à comprendre comment le tableau va évoluer.
Photo : la chartreuse de Trisulti. Ph. Crédit.
La chartreuse de Trisulti aux mains de l'ultra-droite : le MiBAC a entamé des enquêtes sur sa régularité |
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