Déconcertant : une femme archéologue sur trois a été victime d'abus sur son lieu de travail


Les chiffres d'une enquête menée par l'Association nationale des archéologues sont déconcertants et révèlent un panorama alarmant : 69% des personnes interrogées ont subi des discriminations multiples, 33% même des abus. Les femmes, qui représentent 65% de la profession, sont les plus touchées.

Hier, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’Association nationale des archéologues (ANA) a publié les résultats d’une enquête sur la prévalence de la discrimination et des abus fondés sur le sexe dans le secteur. Les résultats dressent un tableau inquiétant, voire déconcertant : 69 % des professionnels déclarent avoir été victimes de comportements discriminatoires sur leur lieu de travail, tandis que 70 % affirment avoir été témoins d’incidents de discrimination ou d’abus à l’encontre de leurs collègues ou confrères. Les femmes, qui représentent 65 % des archéologues italiens, sont les principales victimes de cette dynamique.

Malgré les efforts déployés pour améliorer les conditions de travail des archéologues, la discrimination et les abus liés au genre restent un défi majeur. Les femmes, en particulier, ont déclaré avoir souffert de discrimination sexuelle et de genre (46,45 %), de marginalisation sur le lieu de travail (42,62 %) et de non-attribution de postes professionnels (32,24 %). Parallèlement, 33% des personnes interrogées ont subi plus d’un type d’abus, avec une fois de plus une prédominance des femmes (84%). Le harcèlement verbal représente l’abus le plus répandu, touchant 91% des femmes ayant subi des violences au travail, suivi par des phénomènes tels que le mobbing (50%), le harcèlement physique (23,26%) et le stalking (22%).



Archéologue lors d'une fouille. Photo : Wikimedia Commons
Archéologue lors d’une fouille. Photo : Wikimedia Commons

Des femmes pénalisées et marginalisées

Dans le monde de l’archéologie italienne, les femmes constituent non seulement la majorité des professionnels, mais sont également les plus touchées par la discrimination. L’enquête menée par l’ANA montre que plus de la moitié des femmes archéologues ont été confrontées au moins une fois à la discrimination fondée sur le sexe. Les questions soulevées vont de la marginalisation sur le lieu de travail à la non-affectation en passant par le harcèlement verbal ou physique. Un résultat particulièrement significatif concerne le harcèlement verbal : environ une femme archéologue sur trois affirme avoir été victime de commentaires inappropriés ou offensants dans le cadre de son travail. En outre, de nombreuses femmes font état de difficultés à accéder à des postes à responsabilité, parfois uniquement en raison de leur sexe.

Les difficultés rencontrées par les femmes archéologues ne se limitent pas au présent. L’enquête rappelle les données du troisième recensement national des archéologues italiens, réalisé sur un échantillon de 1080 professionnels et présenté par l’ANA lors de la Bourse du tourisme méditerranéen à Paestum. Cette étude révèle combien de femmes archéologues ont été contraintes d’abandonner la profession dans le passé, à la recherche d’emplois plus rémunérateurs et conciliables avec la vie de parent. Il n’est pas rare que ces décisions soient également motivées par la nécessité d’échapper à des contextes de travail caractérisés par des abus ou des discriminations fondées sur le sexe.

Prise de conscience du problème

Bien que le problème persiste, on observe des signes d’une prise de conscience accrue parmi les professionnels. Une partie des personnes interrogées ont admis avoir adopté dans le passé un comportement qui serait aujourd’hui qualifié de discriminatoire ou d’abusif. Dans le détail, 24% des professionnels reconnaissent avoir adopté des attitudes discriminatoires, souvent involontairement, tandis que 7,57% admettent avoir eu un comportement qui pourrait être qualifié d’abusif.

Ce chiffre, bien que négatif, témoigne de l’existence d’une réflexion en cours dans le secteur et d’une ouverture potentielle au changement. L’enquête de l’ANA met donc en évidence la nécessité d’une action concrète pour lutter contre la discrimination et promouvoir l’égalité des sexes dans le secteur. La profession d’archéologue, qui est déjà confrontée à des défis économiques et d’emploi, ne peut pas se permettre de continuer à tolérer la violence et la discrimination. Des événements tels que la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes représentent une occasion importante de sensibiliser le public et les professionnels à ces questions. Mais, comme le soulignent les données, il est nécessaire d’aller au-delà de la simple dénonciation, en se concentrant sur des initiatives structurelles qui garantissent l’égalité des chances et la sécurité de tous les professionnels. Les chiffres présentés par l’ANA ne peuvent donc pas être ignorés. Les femmes archéologues, malgré leur rôle prédominant dans la profession, continuent d’être victimes de discrimination et d’abus, souvent de manière systématique. Toutefois, la prise de conscience croissante du problème, tant par les victimes que par les auteurs, est un premier pas vers un véritable changement.

“Ces données sont le résultat d’une opération plus large visant à décrire l’évolution de notre profession, qui a impliqué plus de 1 000 archéologues et femmes archéologues et a mis un accent très fort sur les changements en cours dans la catégorie”, déclare Marcella Giorgio, présidente de l’Association nationale des archéologues. “La reconnaissance réglementaire depuis 2014 a eu un impact positif sur l’amélioration des conditions de travail des archéologues et nombre d’entre eux font état d’une satisfaction professionnelle croissante et de conditions de travail plus stables que par le passé. Malgré tout, des problèmes critiques émergent, que nous ne devrions pas sous-estimer. L’archéologie est un secteur à prédominance féminine, dont 63 % ont moins de 40 ans et sont très instruits, mais qui sont souvent victimes de comportements discriminatoires que nous devons éliminer. Nous espérons que cet instantané, associé à la volonté d’accorder une attention croissante à ces questions et à des politiques spécifiques de sensibilisation, sera un stimulant qui nous permettra de surmonter certaines attitudes et d’avoir un impact positif sur l’ensemble du secteur”.

Déconcertant : une femme archéologue sur trois a été victime d'abus sur son lieu de travail
Déconcertant : une femme archéologue sur trois a été victime d'abus sur son lieu de travail


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