Sommes-nous en train de nous tromper complètement sur la stratégie Covid-19? C’est ce que se demande Antonio Piccirilli, journaliste à Today, après que leHealth Protection Surveillance Centre (HPSC) d’Irlande, l’organisme chargé de surveiller la situation épidémiologique dans le pays, a publié des données sur les lieux où les infections se sont produites. Le HPSC a communiqué ces données au journal The Irish Times, qui en avait fait la demande expresse. Selon le journal, le HPSC a constaté que seulement 0,1 % des infections étaient dues à desactivités en plein air. L’organisme public irlandais a suivi 232 164 cas depuis le début de la pandémie jusqu’au 24 mars : 262 d’entre eux étaient le résultat d’une transmission en plein air.
Plus précisément, 42 foyers ont été attribués à des rassemblements en plein air, dont 21 (avec 124 cas) étaient liés à des activités professionnelles sur des chantiers de construction, un foyer s’est déclaré lors d’une activité en plein air entre deux familles, et 20 foyers liés à des activités sportives qui ont généré 131 cas. Bien que le HPSC ait pu retracer l’origine de l’infection, il n’est pas possible de déterminer exactement comment l’infection s’est produite.
Le nombre relativement faible de cas résultant d’une transmission en plein air, rappelle l’Irish Times, se reflète également dans les études scientifiques. Une étude chinoise menée au début de la pandémie (entre le 4 janvier et le 11 février 2020) sur 1245 cas suivis a montré que seuls trois d’entre eux avaient été infectés à l’extérieur (ils se parlaient à proximité sans masque). Et selon une étude de l’Université de Californie publiée dans le Journal of Infectious Diseases, les risques de développer la maladie sont 19 fois plus élevés à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Toutefois, il est bien établi, explique également M. Piccirilli, que les lieux intérieurs nous exposent à une probabilité d’infection beaucoup plus élevée que les environnements extérieurs. Zeynep Tufekci, sociologue et maître de conférences à l’école d’information et de bibliothéconomie de l’université de Caroline du Nord, insiste depuis longtemps sur le fait que la communication sur les risques d’infection est trompeuse. Pourquoi insister sur l’importance de rester chez soi si l’extérieur - à condition de respecter les règles habituelles du bon sens - est plus sûr que les murs de la maison ? Selon M. Tufekci, par exemple, les plages sont peut-être l’endroit le plus sûr en cas de pandémie, même si, dans de nombreuses villes d’Italie, elles ont été fermées pendant le week-end de Pâques (avec le résultat paradoxal que les gens ont été incités à rester chez eux, où il est beaucoup plus facile d’être infecté lors de rassemblements familiaux festifs).
Est-il donc judicieux de déconseiller aux gens de se rendre dans les parcs, sur les plages ou en plein air ? La question pourrait à ce stade s’appliquer également aux sites archéologiques: des lieux souvent peu fréquentés, en grande majorité en plein air, et qui, de par leur conformation, sont parfaitement à même de minimiser tout risque de contagion, puisqu’il est très facile d’imposer une distanciation. Pourtant, les sites archéologiques, comme les musées, les cinémas et les théâtres, restent obstinément fermés depuis novembre: et à la lumière des nombreuses études démontrant le faible risque de contagion en plein air, il est peut-être temps de se demander s’il ne faudrait pas les rouvrir.
Sur la photo : le parc archéologique de Luni (La Spezia). Photo : Finestre sull’Arte
Covid, le chiffre : à l'extérieur, seulement 0,1% des infections. Rouvriront-ils au moins les sites archéologiques ? |
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